La prophétie de Jean de Jérusalem
Oeuvre de Jean-François Schlesser
Cette prophétie visionnaire décrit les temps présents avec une fascinante acuité... Elle aurait été écrite en 1099 par Jean de Jérusalem (ou Jean de Vezelay), l'un des 8 fondateurs de l'Ordre des Templiers. "L'An Mille qui vient après l'An Mille". A l'inverse, la deuxième partie de la prophétie annonce une ère nouvelle et pleine d'espoir, "Lorsque ce sera le plein de l'An Mille qui vient après l'An Mille"... |
Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille
Les maladies de l'eau du ciel et de la Terre
Frapperont l'homme et le menaceront
Il voudra faire renaître ce qu'il a détruit et protéger ce qui demeure
Il aura peur des jours qui viennent
Mais il sera bien tard
Le désert rongera la terre et l'eau sera de plus en plus profonde
Elle ruissellera certains jours en emportant tout comme un déluge
Et elle manquera le lendemain à la terre
Et l'air rongera le corps des plus faibles
Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille
La terre tremblera en plusieurs lieux et les villes s'effondreront
Tout ce que l'on aura construit sans écouter les sages
Sera menacé et détruit
La boue submergera les villages et le sol s'ouvrira sous les Palais
L'homme s'obstinera car l'orgueil est sa folie
Il n'entendra pas l'avertissement répété de la terre
Mais l'incendie détruira les nouvelles Rome
Et dans les décombres accumulés
Les pauvres et les barbares pilleront malgré les Légions les richesses abandonnées
Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille
Le soleil brûlera la terre
L'Air ne sera plus le voile qui protège du feu
Il ne sera qu'un rideau troué
Et la lumière brûlante rongera les peaux et les yeux
La mer s'élèvera comme une eau qui bout
Les villes et les rivages seront ensevelies
Et des continents entiers disparaîtront
Les hommes se réfugieront sur les hauteurs
Et ils reconstruiront oubliant déjà ce qui est survenu
Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille
L'homme se croira Dieu alors qu'il ne sera rien de plus qu'à sa naissance
Il frappera toujours vaincu par la colère et la jalousie
Mais son bras sera armé de la puissance dont il se sera emparé
Et Prométhée aveuglé il pourra tout détruire autour de lui
Il restera un nain de l'âme et il aura la force d'un géant
Il avancera d'un pas immense mais il ignorera quel chemin prendre
Sa tête sera lourde de savoir
Mais il ne saura pas pourquoi il vit et il meurt
Il sera comme toujours le fou qui gesticule ou l'enfant qui geint
….Lorsque ce sera le plein de l'An Mille qui vient après l'An Mille
Les hommes auront enfin ouvert les yeux
Ils ne seront plus enfermés dans leurs têtes et dans leurs cités
Ils se verront et s'entendront d'un point à l'autre de la terre
Ils sauront que ce qui frappe l'un blesse l'autre
Les hommes formeront comme un grand corps unique
Dont chacun d'eux sera une part infime
Et ils constitueront ensemble le cœur
Et il y aura enfin une langue qui sera parlée par tous
Et il naîtra ainsi enfin le grand humain
Lorsque ce sera le plein de l'An Mille qui vient après l'An Mille
L'homme connaîtra une seconde naissance
L'Esprit saisira la foule des hommes
Qui communieront dans la fraternité
Alors s'annoncera la fin des temps barbares
Ce sera le temps d'une nouvelle vigueur de la Foi
Après les jours noirs du commencement de l'An Mille qui vient après l'An Mille
S'ouvriront des jours heureux
L'homme retrouvera le chemin des hommes
Et la terre sera ordonnée
Lorsque ce sera le plein de l'An Mille qui vient après l'An Mille
L'homme aura appris à donner et à partager
Les jours amers de solitude seront enfouis
Il croira à nouveau à l'Esprit
Et les barbares auront acquis droit de cité
Mais cela viendra après les guerres et les incendies
Cela surgira des décombres noircies des tours de Babel
Et il aura fallu la poigne ferrée
Pour que s'ordonne le désordre
Et que l'homme retrouve le bon chemin
Lorsque ce sera le plein de l'An Mille qui vient après l'An Mille
L'homme saura que tous les vivants sont porteurs de lumière
Et qu'ils sont créatures à respecter
Il aura construit les nouvelles cités
Dans le ciel sur la terre et sur la mer
Il aura la mémoire de ce qui fut
Et il saura lire ce qui sera
Il n'aura plus peur de sa propre mort
Car il aura dans sa vie vécu plusieurs vies
Et la Lumière il le saura ne sera jamais éteinte