Quand je vois un homme que ses ailes ne peuvent plus porter

Quand il est seulement sous l’influence du plaisir ou du désir, l’homme introduit les voleurs chez lui. Il faut qu’il aille plus loin pour faire jaillir la lumière. La lumière peut lui conseiller les mêmes festins, les mêmes invitations, mais au lieu de ramasser tous les gangsters et les voyous, il invitera les anges et les divinités. Quand ils viendront, ils se réjouiront, ils lui laisseront des cadeaux et il recevra ainsi cent fois plus qu’il ne leur avait donné. Là il n’y aura pas de perte, au contraire, il y aura des révélations, des ravissements, des élans… et l’homme rajeunira, il ressuscitera…On doit savoir qui inviter, mais pour cela on doit comprendre qu’il faut aller plus loin, qu’il ne faut pas s’arrêter sur le plaisir , la jouissance.

Actuellement, le monde entier se gave et s’enivre de plaisir, mais ce n’est pas encore la solution au problème sexuel. Si personne n’explique aux hommes que le plaisir n’est que la moitié du chemin et que, s’ils en restent là, ils seront envahis par la présence d’indésirables, ils feront des expériences extrêmement couteuses pour eux : ils seront attachés, ligotés, ils perdront toute leur liberté.

Quand il est tombé trop d’humidité sur les ailes d’un papillon, il ne peut plus voler. Alors, voilà le plaisir, c’est cela l’humidité.

Et quand je vois un homme que ses ailes ne peuvent plus porter (symboliquement parlant) je me dis : « Mais où est-il allé se fourrer ? » et je sais qu’il a exposé ses ailes à l’humidité. L’humidité, c’est très clair pour moi, elle empêche de voler. Et pour sécher à la lumière, il faut beaucoup de temps.(…)

Le travail, c’est quand l’homme décide de ne plus gaspiller ses forces et ses énergies à la recherche du plaisir, mais de les utiliser pour faire fonctionner d’autres centres, en haut, dans son cerveau. Oui, au lieu de laisser se déchaîner en lui tous les tourbillons et les éruptions volcaniques, l’homme doit les canaliser, les diriger pour éveiller de nouvelles facultés qui feront de lui un génie, un Initié, une divinité.

Voilà comment il transforme la chaleur en lumière : en remplaçant le plaisir par le travail, et c’est à ce moment-là que le véritable plaisir commence à l’envahir : un plaisir qui ne l’avilit pas, cette fois mais qui l’élève et l’ennoblit.

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Les lois de la morale cosmique, Eds Prosveta